Y’a de quoi devenir dengue.
La fin des pluies, annonçant le début des récoltes, est en temps normal, une occasion de plus de faire la fête en Inde. Mais cette année, ce n’est pas pareil. Les moustiques qui ont proliféré pendant la mousson ont le proboscis farceur.
Quatre-vingt-quatre personnes sont mortes en Inde ces trois dernières semaines à cause du virus de la dengue et plus de 4.000 sont tombées malades depuis un premier cas déclaré mi-août.
Conséquence: la panique s'installe dans tout le
pays, mais tout spécialement à Delhi et plus récemment à Bombay, la
plupart des nouveaux décès étant survenus dans l'Etat du Maharashtra.
Les Aedes aegypti,
(c’est le petit nom du moustoc) infectés par la dengue s'en donnent à
coeur joie dans les conditions d'hygiène existantes ici. La mousson a
laissé derrière elle des réceptacles d'eaux stagnantes que les Indiens
des bidonvilles utilisent pour se laver ou pour laver leur linge. Ces
eaux, et l'évacuation des déchets insuffisante permettent aux insectes
de se reproduire allégrement.
La sale bête est active plutôt le jour et donc les moustiquaires sont inutiles.
L'incubation dure près de 10 jours, période après laquelle les personnes atteintes commencent à ressentir les premiers symptômes, dont la fièvre, les maux de tête, les douleurs musculaires et de dos, la nausée et la douleur aux yeux. Après de deux à sept jours de fièvre, le virus peut s'en prendre au système circulatoire et causer des saignements de nez et des hémorragies cutanées. Si à cette étape de la maladie une transfusion de sang n'a pas lieu, le patient peut mourir.
Pour mémoire, en 1996, une épidémie de dengue à New Delhi avait fait 400 morts et 10.000 personnes avaient contracté le virus.
Ceux qui n’auront pas la dengue cette année peuvent tenter leur chance avec la leptospirose…