Des nouvelles de Bollywood

Un sujet qui est sur toutes les lèvres ornées de cette élégante saillie pileuse en ce moment est la condamnation à 6 années de gnouf de Sanjay Dutt. Pour ceux qui l’ignorent, Sanjay Dutt est un acteur de Bollywood, mais vous auriez pu vous en douter, compte tenu du titre de cette note. Je trouve que vous n’êtes quand même pas très perspicaces. Sanjay Dutt puisque c’est de lui dont il s’agit a été condamné pour possession illégale d'armes qui lui auraient été remises par des personnes impliquées dans des explosions perpétrées à Bombay en 1993, dans un contexte d'émeutes interconfessionnelles opposant hindous et musulmans. Il gardait en effet chez lui le sac d’un copain parti au ouatère, lequel sac contenait grenades et AK-47. Un simple malentendu, je vous jure Monsieur le Juge. Les grenades c’était pour faire plus de bruit que les voisins à Diwali, et l’AK-47 en cas d’invasion de perruche dans le jardin. Et puis si j'ai demandé à mes copains de détruire le fusil d'assault, c'est juste parce que finalement, il n'y a pas eu de perruches dans le jardin.

Pour beaucoup, cette sentence est inique. Odieuse et injuste, même. Ben oui, réfléchissez ! Sanjay joue tellement bien au cinéma. Alors ce n’est pas bien possible qu’il soit méchant dans la vraie vie. Et puis 6 ans sans le voir coller une raclée aux reîtres, c’est long. D’ailleurs, on s’attend à une prolifération massive de vilains sur les écrans, parce que, ce n’est pas pour dire, mais ce n’est pas Abhishek ou Hrithik qui vont s’en occuper, et Rajnikanth a déjà beaucoup de boulot dans le sud. L’Hindustan tremble. Il faut le libérer sur le champ. Une fois n’est pas coutume dans ce pays, il y a donc eu des émeutes hier soir à Pune, aux portes de la prison de Yerawada, où il vient d’être transféré, prison où Gandhi avait été incarcéré pendant sept ans lors de la lutte contre le pouvoir colonial britannique. La télévision, source inépuisable d’informations vraies, parlait hier de « lathi charges » de la part des forces de l’ordre pour disperser la foule des fans. Pour les non-moustachophones, lathi signifie « canne en bambou plombé qui fait très mal quand elle s'abat sur le crâne » et charges, veut dire « on rentre dans le tas à grands moulinets de l’objet précité ». J’adore ce pays.

Comments

[vic]

ils sont fous ces indiens! il a l'air bien blanc ton sanjay Dutt ...