Ram Navami part 2
Dans mon quartier presque exclusivement catholique, on a peu célébré l’anniversaire de Rama (ce qui n’empêche pas pour autant de bloquer la circulation…).
J’ai quand même vu ça et là quelques groupes
dansants sur de la musique criarde, des lampions, des guirlandes, et des feux d’artifice.
Pourquoi des feux d’artifice ? En l’honneur
de la femme de Rama, Sita.
Comme je vous ai senti captivé par le Ramayana,
je vous compte aujourd’hui la suite.
Rama et Sita rentrent donc chez eux, à
Ayodhya, et on pourrait penser qu'ils vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfants. Que non point! Rama ronge son frein.
Il a bien tué tout ce qui était méchant dans la région, mais sa femme a quand même passé de
nombreux mois chez un autre homme. Un dieu-démon qui a tout l'air d'être inventif en saillie.
Il ne sait pas trop ce qu’elle a bien pu y faire pendant tout ce temps, et ça commence à jaser grave dans l’entourage royal. Il décide donc de la répudier. Elle a intérêt à se casser fissa.
Comme Sita n’est pas trop d’accord et qu'elle commence à chouiner, Rama lui
propose de s’immoler à la place. De nos jours, on peut regretter que la
tradition se perde. Bizarrement, elle accepte. En effet, si elle est pure, le dieu Agni la
sauvera. Sympa de la part d'Agni qui n'a certainement pas que ça à faire, surtout que d'ici le 31, il doit avoir fini de remplir sa déclaration d'impôts.
Bref, Agni l'exempte de crémation dans une explosion de lumière (d'où les feux d'artifice). Sita passe le contrôle qualité. Elle est aussi pure que l’air, l’eau et le feu. L’honneur
est sauf.
Rama, un peu faux-derche sur ce coup là, lui dit : "je le savais, mais je voulais que les autres s'en rendent compte par eux même".
Tout le monde est content, youkaidi, youkaida… Enfin pour le moment...
Vous vous dites « Ce type est vraiment un
puit de connaissance ! Comment fait-il ? Quel est son secret ? »
Pas du tout, j’ai pris sur mes heures de sommeil pour lire le Ramayana raconté
aux enfants, à partir de 8 ans. Disponible chez tous les bons moustachus qui vendent des livres.
J’adore ce pays
A écouter: El regresso de Sergent Garcia, sur l'album La semilla escondida