20 août 2007
Un week-end dispendieux
Comme j’en ai globalement marre de faire pipi des fesses au moins une fois tous les 15 jours, et de gober de l’ondansetron et du nifuroxazide comme des cachous, je me suis rendu dans une épicerie de Pali Hill réputée pour attirer le chaland à devises en proposant moult produits non indiens. Mes emplettes se sont limitées à des trucs introuvables ailleurs, tels que 4 tranches de jambon blanc, un mini camembert hollandais en boite de conserve, un paquet de chips kettle ‘salt & vinegar’ et un pot de cornichons, en vue d’une luxueuse soirée gourmet devant la télé.
Quel ne fut pas ma surprise en passant à la caisse de découvrir que ces quelques denrées grevaient mon budget de la modique somme 972 roupies, soit environ 18 euros. Humpf !
Je vais malheureusement devoir en rester au dal / aloo et riz basmati pour ma prochaine luxueuse soirée gourmet devant la télé.
Cela dit, j’ai aussi passé 5 heures chez Sameer à taper la causette aux enfielders de passage, et boire des chai dans le but non dissimulé de faire réviser la Boulette qui consomme de l’huile que c’est pas humain. En gros, c’est 1L tous les 1000 km. Et pourquoi consomme t’elle autant d’huile ? C’est tout le mystère des Enfield. Mais là quand même, c’est beaucoup. Alors un des moustachus assermentés de Sameer a démonté tout le moteur, changé les joins du machin qui brille, remplacé le bitoniot à trou du truc qui fait prout-prout, soufflé dans le petit tube, tapé avec un gros marteau là (voir figure 1) et là (voir à nouveau figure 1, il n’avait pas tapé assez fort) resserré une bonne centaine de boulons divers… Bref. Un après midi bien occupé, pour exactement le même coût que 4 tranches de jambon blanc, un mini camembert hollandais en boite de conserve, un paquet de chips kettle ‘salt & vinegar’ et un pot de cornichons.
J’adore ce pays
PS: Aujourd'hui, c'est Jamshed Navroj, le nouvel an Parsi. Bonne année les Parsis. Continuez la lutte du bien contre le mal, grace au Humata (la pensée exacte), au Hukta (le langage juste) et au Havarshta (les bonnes actions). Ainsi parla Zarathoustra
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