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Namaskar Mumbai se
15 janvier 2007

Ah… l’amouuuuur

Hier, dans un moment de désoeuvrement, et parce que j’avais trouvé le DVD à pas cher, j’ai regardé Umrao Jaan, de J.P. Dutta, avec la belle Aishwarya Rai, et son bellâtre de fiancé Abhishek Bacchan, le fils de Amitabh ‘Big B’ Bacchan (NDLR si elle m’avait rencontré avant, elle ne serait jamais tombée dans les griffes de ce hâbleur. En plus on est presque voisin, c’est fou ce que la vie est mal faite).

umrao Comme souvent dans les films indiens, ça raconte par le menu détail et en musique, sur un ton lourd d’émotion qu’on pourrait qualifier de complètement lacrymal, le destin d’une fillette kidnappée et vendue à la prostitution ; ses dons pour la danse et le chant lui octroieront gloire et liberté.

Dit comme ça, ça n’a pas l’air franchement folichon, mais que je vous éclaire un peu : Lucknow au XIXe siècle: La petite Amiran a huit ans. Dilawar Khan un criminel dont le père de cette dernière s’est attiré l'animosité enlève Amiran et la revend au propriétaire d'un "Kotha" (maison de courtisanes, enfin un bordel chic quoi). C'est dans cet environnement que grandit Amiran, recevant son éducation des plus grands maîtres artistiques de l'époque. Devenue 60 minutes plus tard une jeune femme d'une beauté ensorcelante et ayant pris le nom d'Umrao puis Umrao Jaan après s’être faite culbuter par le Nawab local, elle écrit ses poèmes sous le pseudonyme de Ada. Elle les déclame, elle chante et danse aussi, au cours de réceptions pour l'élite de la région. Bref,  tout Lucknow est conquis par sa beauté, sa grâce et son charme. Pourtant, durant tout ce temps, Umrao Jaan n'est jamais sortie hors des murs de sa prison dorée… (je garde le suspens pour ceux qui supporteraient en une seule fois les 2 premières heures…)

Les premières notes musicales, le chant et la voix d’Umrao sont empreints d’une tristesse profonde. Elle commence à raconter son histoire au poète Mirza Mohamed Hadi Ruswa. Tout dans le chant, la luminosité de la scène et l’image nous dit tout de suite : « on n’est pas la pour rigoler ». La chanson « Agle Janam Mohe Bitiya » (qui pourrait peut-être dire : Mon dieu, faites que je ne me réincarne pas en tant que fille dans ma prochaine vie, pardonnez mon hindi…) est joué comme un leitmotiv à chaque tournant de son destin… 

Il n’ y a rien à redire, Aishwarya est une danseuse étonnante La musique est magnifique et vous fend le coeur. Elle donne la couleur aux scènes des différents événements de la vie et le destin de Umrao. Les paroles, la voix, les mélodies et les percussions rythmes s’intensifient au fur et à mesure que les tensions et les émotions s’amplifient pendant le film et cela fait vibrer chaque fibre en vous… pendant 3 longues heures.

Maintenant que je peux, la première femme qui me fait la danse de la Mujra, avec les bijoux et les grelots aux chevilles, promis, je l’épouse… Alors mesdemoiselles, entraînez vous dès maintenant.

Je recommande.

 

J’adore ce pays

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