15 septembre 2007
Ganapati
Aujourd’hui, c’est le premier jour de Ganesha Chaturti. Je me suis donc équipé de façon idoine pour célébrer comme il se doit le dieu le plus sympa de tout le panthéon. Tout d’abord, il a fallu trouver une statue. Cce n’est pas trop difficile, car les rues sont littéralement bordées de vendeurs d’idoles de toutes les couleurs et de toutes les tailles. J’en ai choisi deux, car pour bien faire, il faut immerger la représentation au 5ème ou 10ème jour. Donc, une ira prendre des vacances à la mer, et l’autre, je la garderai, car elle est super jolie.
Ensuite, il a fallu acheter tout ce dont on a besoin pour un puja réussie. Feuille de bananier, riz, noix de coco, poudres colorées, colliers de fleurs, noix d’arec, feuille de bétel, des trucs à brûler, mini cymbales pour rythmer les mantras, et plein de pâtisseries car Ganesha est très gourmant…
Ce matin donc, à l’heure où blanchit la campagne, j’ai revêtu ma plus belle kurta et mon plus élégant pyjama, et mes potes sont venus pour célébrer Ekadanta, afin que l’année soit auspicieuse. C’est Clochette (en hindi son nom veut dire clochette) qui a lu les textes, parce que le sanskrit, je ne le parle que sous la torture, pendant que je faisais tourner le feu sacré et que Hannu faisait cingler les cymbales. Ca sent bon comme dans un temple maintenant. Un subtil mélange de ghee, d’encens et de camphre. On a tracé des swastika avec l’annulaire de la main droite, bu une gorgée d'eau bénite (mais en bouteille, faut pas déconner non plus, la lecture des upanishad ne permetant pas de savoir avec certitude si le chef des Gana protège aussi contre les amibes ) et puis nous nous sommes mutuellement adornés du traditionnel tilka rouge sur le front.
Mercredi soir, Il ira rejoindre les éléments. Et on en profitera pour se taper un kabab halal, car comme c’est également de Ramzan (ramadan), je ne vous raconte pas l’ambiance dans la ville…
Je suis maintenant officiellement sous la protection de du souverain des catégories, du meilleur des guides, du maître des obstacles.
J’adore ce pays
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